Philologie, manuscrits maghrébins et humanités numériques, CJB (I.Amharar), 11/01
Séminaire "Terrains marocains", Centre Jacques Berque (Rabat, UMIFRE CNRS)
L’Université Mohamed V de Rabat et le Centre Jacques Berque vous invitent pour une nouvelle session du séminaire mensuel « Terrains marocains ».
Ilyass Amharar présentera une conférence intitulée : « Philologie, manuscrits maghrébins et humanités numériques: retours d’expérience «
Le séminaire aura lieu au Centre Jacques Berque, le jeudi 11 janvier 2024, à 15h00
- Ce séminaire se tiendra au format hybride:– En présentiel sur inscription via: secretariat@cjb.ma
– En visioconférence via le lien Zoom ci-dessous, sans inscription:
https://zoom.us/j/9217055256?
- Résumé
L’objectif de cette présentation est de montrer, à travers mon expérience de doctorant boursier au Maroc entre 2017 et 2021, comment les obstacles rencontrés dans l’étude des manuscrits maghrébins ont pu se transformer en des opportunités enrichissantes pour mon champ d’étude. Je discuterai de la manière dont ces difficultés ont pu façonner mon parcours académique, en me concentrant sur la résolution des problématiques complexes liées à l’attribution des textes et à leur valorisation à l’ère des humanités numériques.
- L’intervenant
Ilyass Amharar, Islamologue à l’Institut de Recherches et d’Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM)
- Argumentaire
Le séminaire Terrains s’inscrit dans le sillon tracé par le courant réflexif qui traverse, à des degrés variables, l’ensemble des sciences humaines et sociales, et tire parti des apports significatifs de l’histoire et de l’anthropologie des sciences et des savoirs. L’objectif est d’interroger ce que la production académique laisse encore trop souvent de côté : la manière dont s’élaborent les résultats d’une recherche. En d’autres termes, c’est à la manufacture des sciences humaines et sociales que s’intéressera ce séminaire. Historiennes et historiens, géographes, anthropologues, archéologues et sociologues seront invités à scruter, à partir de leurs expériences respectives, chacune des étapes qui ont scandé leur travail, depuis l’identification du sujet jusqu’à l’épineuse question de la mise en récit des données et de leur publication, en passant par la confrontation aux matériaux mobilisés (données statistiques, archives, sources orales, observations ethnographiques, artéfacts etc.). Si ce séminaire entend réfléchir à la relation de la chercheuse ou du chercheur à son terrain (quelle que soit sa nature), la réciproque ne sera pas ignorée, nos pratiques savantes n’étant pas sans incidence sur les objets de nos enquêtes. Le temps de la crise du COVID 19 a mis à rude épreuve les recherches de terrain. Ce séminaire est aussi une occasion pour voir comment la recherche se fait en temps de crise, et comment pour avancer dans leur travail les chercheurs bricolent des solutions et empruntent des chemins méthodologiques inédits.
Ce séminaire s’adresse à un public varié : les non-spécialistes y trouveront des « révélations » en réalisant que l’activité scientifique n’est rien d’autre qu’une pratique sociale comme une autre, les chercheuses et chercheurs de potentielles interpellations, les étudiants des séances non conventionnelles de méthodologie.
Source: www.cjb.ma